Ça y est !! On dé-con-fine !! On va pouvoir retourner dans nos restaurants même quand il pleut. Les frontières rouvrent !! On va peut-être pouvoir partir en vacances un peu plus loin que chez Tata Odette ??!! 😉
On est vivant !!! Oui, on s’en est sorti ! Mais je ne dis pas cela par hasard… Le fait est que le confinement nous a appris énormément de choses sur nous-mêmes et surtout que la liberté nous avait manquée.
Alors comment ça va ?
Vous je ne sais pas, mais moi, pendant le confinement, avec 2 associés, nous avons monté un média vidéo : DopoParto. Nous avons interviewé plus de 100 personnes, habitant partout dans le monde, de San Francisco à Tokyo, des étudiants, des chômeurs, des salariés, des indépendants, des cadres, des chefs d’entreprises, des CEO, des hommes, des femmes… afin de recueillir leur vision personnelle du Monde d’Après.
Une véritable étude sociologique ! Plus de 5h d’enregistrement passionnant qui révèlent des pensées communes, quels ques soient la position sociale, l’âge et le pays :
1. Tous humains. Je pense que seule une bataille d’extra-terrestres aurait pu être aussi efficace pour cette prise de conscience…
2. Introspection. Qu’elle soit positive ou négative, il y a eu introspection !
3. La peur. Peur du virus, peur de contaminer, peur d’être contaminé, peur de l’autre, peur de la reprise, peur du futur, peur de mourir…
1. Tous humains
Les manifestations, partout dans le monde, sur l’affaire George Floyd, sont un révélateur puissant !
Se rassembler à Paris à 2.000 personnes alors que les groupes sont limités à 10 et les restaurants fermés, était devenu vital pour tout le monde, alors que malheureusement, filmés ou non, les morts aux Etats-Unis de personnes noires tuées par des policiers blancs ne sont pas récentes.
Mais là, au sortir du confinement, ce besoin d’exprimer son indignation est planétaire ! Et c’est une vraie Première !
Le fait est que la cause est noble, il est enfin établi dans le monde entier que les violences policières doivent cesser et les préjugés abolis.
Mais la raison subjacente est que pendant ce confinement, les habitants de la planète entière se sont rendu comptes qu’ils étaient mortels ! La mort de George Floyd vient juste réactiver leur propre peur. Il cristallise et est l’emblème de la Mort.
2. Introspection
C’est fou le nombre de personnes qui se sont mis à jardiner et à cuisiner pendant le confinement ?! A croire qu’on peut tous ouvrir une chambre d’hôte maintenant à la campagne avec une petite rivière afin d’avoir de l’eau… au cas où !! 😉
Je ris à peine. Les prix de l’immobilier des appartements avec balcon à Paris flambent et les visites de maisons à la campagne explosent.
On a constaté une vraie introspection sur son mode de vie, de consommation, d’habitude alimentaire, et parfois de vraies résolutions pour y remédier.
Beaucoup ne supportent déjà plus l’idée de retourner travailler dans un environnement devenu hostile avec ce recul, ou envisagent plus de jours de télétravail (ce qui revient au même), d’autres ont envie de changer de vie, de déménager, de profiter de leur vie de manière différente.
Les gens se sont retrouvés face à eux-mêmes avec plus ou moins de résilience. Ils se sont retrouvés au calme, chez eux, à l’abri, en sécurité. L’absence de liberté individuelle, certes pour la bonne cause, a été très lourde pour certains, mais globalement, tout le monde a bien vécu ce confinement entre eux. L’enfer c’est vraiment les autres ! 😉
3. La peur
Peur de la mort
Le confinement nous a surtout appris que nous étions mortels, que nos proches aussi, et qu’un petit virus microscopique pouvait arrêter une économie planétaire et redonner vie à la terre. Seuls ceux qui ont frôlé la mort un jour l’avaient bien intégré et avaient déjà décidé de changer le sens de leur existence avant…
L’impact psychologique de ce confinement commence à se faire sentir et ce n’est que le début. Des dépressions nerveuses ou des stress violents sont à venir.
Les cabinets de psy se remplissent. Le confinement n’a pas eu que du bon.
- la promiscuité,
- la privation de liberté,
- la solitude,
- l’incapacité d’action
- la peur de la reprise d’activité,
ont été source de stress, d’anxiété et de somatisation.
Ce que le corps a ressenti pendant le confinement a des répercussions beaucoup plus importantes pour le mental que l’on ne pourrait l’imaginer.
Ainsi, une étude s’est intéressée aux conséquences psychiques du covid-19: A nationwide survey of psychological distress among Chinese people in the COVID-19 epidemic: implications and policy recommendations de Jianyin Qiu.
Peur des autres
La peur du déconfinement aussi, a des conséquences sur les comportements. Les restaurateurs se plaignent de l’agressivité des clients en terrasse à Paris, c’est vrai que la météo est moins clémente depuis que l’on est dé-confiné que pendant le confinement. 🙂
L’agressivité est latente partout où l’on se trouve, dans la rue, les magasins, les transports en commun. Les automobilistes sont plus énervés encore qu’avant, comme si le fait de retrouver des bouchons leur était devenu maintenant insupportable. C’est confirmé, l’enfer, c’est vraiment les autres ! 😉
Sans compter la peur de la maladie qui n’est toujours pas éradiquée.
Peur de l’avenir
Beaucoup, encore à cette date, mi-juin, n’ont pas encore repris leur activité au bureau, le télétravail est encore d’actualité à plein temps pour beaucoup, ou 1 à 2 jours de présence par semaine au bureau par équipe. Les entreprises ont compris qu’il faudra du temps pour certains salariés pour reprendre le chemin du travail présentiel, et pas uniquement à cause des normes de sécurité.
La crise que nous traversons n’est pas seulement épidémiologique, elle est psychologique, puis d’ici la rentrée, sera réellement économique.
Telle la faucheuse, nous avons peur de ce qui va nous arriver d’ici la fin de l’année. Nous constatons déjà des enseignes qui ne rouvrent pas dans notre quartier, les locaux professionnels flambent car en septembre, ils ne vaudront plus rien. L’anxiété monte de plus en plus.
Une bulle d’air
Voilà, c’est palpable, c’est l’instant dans lequel on se retrouve actuellement ! 😉
Nous retrouvons de plus en plus une liberté dans nos déplacements, nous pouvons sortir de chez nous, masqué, certes dans les boutiques, mais à l’air libre. Reprendre la marche, refaire du vélo, remettre le corps en mouvement et c’est bon de vivre !
Cette petite bulle d’air, nous voulons la préserver. Nos rêves sur l’humanité, l’écologie, la solidarité envers nos soignants tous les soirs, la bienveillance… On aimerait tellement pouvoir tenir ces bonnes résolutions.
Tous ensemble, on y arrivera !
Enjoy !
Commentaires récents